14/04/2010 | Solitude
1982- On me retrouve en Irlande...
Quand je m'en vais rêver tout seul,
Réfléchissant aux choses du futur,
Quand je construit des châteaux en Espagne,
Sans tristesse et sans crainte,
Me divertissant de doux fantasmes,
Le temps paraît couler très vite.
. . . . .
Ma vie vaut bien celle d'un roi,
Je suis ravi: le monde peut-il
Être joyeux, sourire et rire,
Tromper le temps en jeux si doux ?
Non, non, ne viens pas me troubler,
Je sens et je ne vois le bonheur.
Toutes mes joies ne sont que folie,
Nulle divine comme la mélancolie.
J'échangerais avec quiconque
Sort du cachot ou d'un fumier:
Douleurs incurables, un Enfer,
Un tel tourment n'est pas possible,
Desespéré je hais la vie,
je veux une corde, ou un couteau.
Toutes mes joies ne sont que folie,
N'est damnée que mélancolie.
Robert BURTON
Anatomie de la mélancolie, Corti 2000.
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