16/04/2010 | figure
fusin, pastel sur papier
Il couchait seul dans de grands lits
De hautes herbes et d'orties
Son corps nu toujours éclairé
Dans les défilés de la nuit
Par un soleil encor violent
Qui venait d'un siècle passé
Par monts et par vaux de lumière
A travers mille obscurités.
Quand il avançait sur les routes
Il ne se retournait jamais.
C'était l'affaire de son double
Toujours à la bonne distance
Et qui lui servait d'équyer
(...) LE HORS VENU
Jules Supervielle (1884-1960)
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